Nvidia à 4 000 milliards : le vertige d'une valorisation qui dépasse l'entendement

photo logo Nvidia

Nvidia n'est plus une simple entreprise : c'est un symbole.

En franchissant les 4 000 milliards de dollars de valorisation le 9 juillet 2025, le groupe devient la première société de l'histoire à atteindre ce cap, devant Apple, Microsoft… et même le PIB de la France. Nous assistons à quelque chose d'inédit : une entreprise technologique qui transcende les références habituelles.

Le fait brut

Le 10 juillet 2025, l'action Nvidia a bondi de 2,5% à un record de 164 dollars, propulsant sa capitalisation à 4 000 milliards de dollars. Depuis le début de l'année, le titre affiche une performance de 17% - relativement calme pour un géant qui a vu son action exploser de 1 453% sur cinq ans. Cette ascension fait de Nvidia l'étalon-or de la révolution IA.

Décryptage stratégique

Pourquoi ça explose : la demande mondiale d'IA générative, de processeurs ultra-performants et d'infrastructures cloud fait de Nvidia un pilier incontournable de l'économie numérique. Chaque entreprise qui veut exister dans l'IA doit passer par ses GPU.

Le danger : une valorisation qui défie toute logique financière traditionnelle. Nvidia vaut désormais plus que le CAC 40 combiné, ou l'équivalent de deux fois la capitalisation boursière de l'Allemagne entière. Les analystes évoquent déjà un "club des 5 000 milliards" dans les 18 prochains mois, alimentant une spirale spéculative.

Comparaison historique : aucune entreprise dans l'histoire n'a jamais atteint ce niveau de valorisation. Nous sommes en territoire inconnu, sans référentiel pour juger du "raisonnable".

Ce que ça change pour l'investisseur

IA = mégatendance dominante. Ce n'est plus un secteur, c'est le socle de la performance boursière 2024–2025. Ignorer cette réalité, c'est passer à côté de l'essentiel.

Le retour du risque bull. Une concentration extrême des indices US : Nvidia, Apple et Microsoft pèsent dorénavant plus de 40% du Nasdaq. Cette concentration crée une vulnérabilité systémique.

L'heure des arbitrages. Les analystes techniques identifient des niveaux d'achat intéressants en cas de repli de 3% à 5%, mais la question reste : peut-on encore parler de "niveaux" quand la valorisation échappe à toute grille de lecture ?

Jensen Huang, le nouveau roi Midas. Le PDG de Nvidia affiche une fortune personnelle de 140 milliards de dollars, en hausse de 25 milliards cette année seule. Un symbole de cette concentration de richesse inédite.

Conclusion

Nvidia ne vend plus seulement des puces. Elle vend une promesse, une vision de l’avenir où chaque secteur, chaque objet, chaque interaction sera amplifiée par l’intelligence artificielle.

Mais quand une entreprise vaut plus qu’un pays, ce n’est plus une valorisation : c’est une croyance. Et toute croyance a ses limites...

Le marché a choisi son champion, son symbole. Reste à savoir si ce champion tiendra sous le poids des attentes.

À 4 000 milliards, Nvidia entre dans une nouvelle dimension. Et dans cette zone, les récits comptent autant que les résultats.

Read more